Tuesday, September 05, 2006

Rentrée scolaire


Cette semaine toutes et tous reprennent la route de l’école, du collège, du lycée ou de la fac.

Traditions de notre back-to-school à nous :

  • On va retrouver les embouteillages et klaxons du matin, midi et fin d’après midi…
  • Les libraires se métamorphosent en marchands de paperasses et autres ‘matériels’ pour école… en jetant tout leur patrimoine d’ouvrages en arrière boutique.
  • Les gens se bousculent et négocient avec les livreurs de Mobilia, Kitea et autres pour être livrés en priorité (c'est-à-dire dans le mois qui suit).
  • Les banquiers s’affolent et n’arrivent à joindre aucun client.
  • Le cercle des proprios d’écoles de tout genre se frottent les mains derrière le dos en affichant un sérieux implacable quant à leur politique spéciale, stricte et supérieure d’éducation…
  • L’armée des vendeurs ambulants, qui représente des dizaines de milliers d’hommes, femmes et enfants (si, si ceux qui ne vont pas à l’école), reprend place devant les établissements pour petits et pas très grands avec leurs marchandises aussi douteuses que dangereuses…

Ce qui dérange c’est le résultat de cette scolarité, du primaire jusqu’au supérieur. Sans parler de la compatibilité formation/emploi, aurons-nous un jour un prix Nobel marocain ? Des universités qui font de la recherche ? Une vraie classe intellectuelle consciente de son rôle qui ne se limite pas à des débats de café de commerce pour les poches diaphanes, ou dans les salons bugués d’intérêts et sous intérêts pour les portes monnaies tassés ?...

Ces rentrées scolaires, qui se répètent comme les gestes d’un enfant de 7 ans face à son toboggan préféré, donnent le tournis par leur tournage-en-rond !

Nous ne voulons plus entendre parler de ‘réforme de l’éducation’ du même titre qu’on ne supporte plus la politique d’une classe politique qui donne une seule envie, celle de cracher sur ce qui se passe depuis un moment en préparation du renouvellement partiel de la Chambre de Conseillers avec son lot de corruption, changements de casquettes partisanes et d’autres fâcheux démarches et agissements.

Triste rentrée… encore !

4 comments:

Anonymous said...

Les listes d'attentes pour accéder aux écoles de la mission française n'auront jamais été aussi bien remplies..
conclusion: sauf cas très isolés, l'enseignement de qualité est reservé aux à tous sauf aux démunis.
triste réalité

Anonymous said...

Autant votre post sur le Liban "le Liban des autres" m'a ému, autant celui là m'enrage! Arrêtons ces clichés et stéréotypes bidons sur le Maroc, on en a trop entendus! Ce n'est pas cette attitude qui fera avancer les choses et même le dernier des comiques marocains sait dire tout ça dans ses sketchs (en darija et avec bcp moins de figures de styles et de zwa9 littéraire bien sûr!)
Que peut-on attendre d'un enfant à qui on dit que les programmes scolaires sont en décalage total avec le monde professionnelle, que les enseignants ne sont pas au niveau, que les propriétaires de l'école sont des tricheurs? on pousse indirectement notre jeunesse à la paresse, à la débauche, au desinteret en encourageant cette attitude négative marocaine générale et j'aimerai tant que cela cesse!
Je ne veux pas que mes enfants grandissent dans un environnement où tout est critiqué par tout le monde!

Le Maroc est un pays pauvre, nous avons peu de ressources, ce n'est pas seulement la faute du gouvernement (corruption,fraude...) si nous sommes encore derrière, il faudra avant tout adopter un comportement positif et rester fier de notre patrie pour pouvoir travailler et aller de l’avant!

Kamal said...

Le but n'est pas de faire dans les clichés ni repasser une nouvelle couche sur "les stéréotypes bidons sur le Maroc..." ni vous faire enrager d'ailleurs, chère madame.

Si vous avez bien lu, vous remarquerez que j'ai justement évité ces "choses" que vous décrivez, car je suis moi-même allérgique à cela. Donc j'ai parlé de trois choses:
1) les traditions (au niveau de la prtique) du retour à l'école;
2) La (vraie) dimension intellectuelle, recherche...etc; et
3) Notre refus d'entendre parler d'une 'nouvelle', et certainement inutile, réforme de l'éducation car ça rappelle que les gens qui devraient s'en occuper ont des actes telles qu'on a vécu cette dernière semaine. Et cela n'est pas très réjouissant pour un Maroc justement pauvre...

Anonymous said...

Désolée de m'être emportée rapidement...

Sans rancune :)