Maroc, classé 126e au classement du développement humain du PNUD 2007-2008!

Sur la base des données 2005, le Maroc recule cette année de 3 places sur le nouveau rapport du PNUD sur le Développement Humain, publié mardi 27 novembre 2007. Le Maroc était à la 123^e place l’année dernière, cette place revient désormais à… Sao Tomé-et-Principe. Vous connaissez ? non, voir ici.

Quelques chiffres pour le Maroc (se référer au rapport pour plus de détails et explication précise des chiffres) :

- Indicateur du Développement Humain, IDH (2005) : 0,646
- Espérance de vie à la naissance (2005) : 70,4 [années]
- Taux d’alphabétisation des adultes (1995-2005) : 52,3 [% population de + de 15 ans]
- Taux de scolarisation combiné (prim., sec. et supérieur) (2005): 58,5 %
- PIB par habitant (2005) : 4 555 USD (PPA)

L’ex-ministre de développement social, de la famille et de la solidarité, Mr Abderrahim Harouchi, avait expliqué, en février 2006 sur La VieEco, le classement 2006 du Maroc comme suit : « Le classement du Maroc de 2006 est calculé sur la statistique de 2004. Notre classement sur la statistique de 2006 sera sans doute nettement meilleur… » et a continué « … Avec le PNUD et le Haut Commissariat au Plan, nous sommes en train de réfléchir sur d’autres indices qui traduiraient mieux la dynamique de développement humain… »

Il était intelligent (malin) le ministre en parlant des indicateurs de 2006 et non de 2005 ! Cela lui donnait du temps. Certes, on va l’oublier un peu à la date de novembre 2008 quand le classement sera basé sur les données 2006.

En tout cas, on attendra l’explication officielle du classement de cette année. Elle inclura certainement le niveau du prix de pétrole et l’avantage dont en tire les pays producteurs, ce qui est vrai. D’ailleurs le fameux Sao Tomé-et-Principe est producteur depuis cette année, il se classerait encore mieux l’année prochaine.

On attendra encore plus c’est le nouvel indice dont a parlé le ministre en début de cette année. Car c’est là ou les choses deviennent intéressantes. Un indice scientifiquement irréprochable et donnant une meilleure image (classement) du pays en termes de développement humain est certes nécessaire. Toutefois, il faut communiquer sur cela de manière intelligente et ne pas se contenter des voies devenus un peu classiques chez nos administrations, un peu d’articles ça et là. Aucune interaction avec les médias ni organismes internationaux. Un contentement de soi vite oublié et vite perturbé par des conflits internes, souvenez-vous des querelles entre le premier ministre et le Haut Commissariat au Plan.

L’Inde, classée cette année 128^e!, est un pays différent en termes de performances. Je me souviens encore des rires bruyants de la salle (y compris des ministres et hommes d’affaires marocains de premier ordre) lors des Intégrales 2006, quand le ministre d'Etat au commerce et à l'industrie indien présentait les chiffres et résultats en termes de performances de son pays - liées aux efforts de formation et d’adaptation (dans la continuité) des tactiques selon les résultats de chaque plan d’action du gouvernement. Tellement les chiffres et la réactivité du gouvernement indien étaient effarants en comparaison avec le Maroc que tout le monde a commencé à rire ! Moralité : malgré le classement de l’Inde, il reste un pays qui abrite les laboratoires de toutes les multinationales qui font bouger l’économie mondiale, sans oublier le développement de multinationales indiennes (dans la foulée) ultra performantes.

Enfin question en relation avec la note précédente : En Inde on reconnait de plus en plus de multinationales indiennes. Un des plus importants soutiens de la candidature de Yeosu 2012 était le président de Hyundai, porte drapeau par excellence de la Corée du Sud… Et au Maroc, on reconnait qui/quoi pour quoi ? Ou devrions nous dire : Quand va-t-on reconnaitre au niveau international quelque porte drapeau Marocain ?

La Route du Maroc ne croisera t-elle jamais celles du Monde!!!

Ce n'est pas la meilleure occasion pour relancer mon blog, endormi depuis bien longtemps. Mais le verdict du BIE ne m'a pas laissé le choix. J'ai résisté lors d'un évènement triste, de la mi octobre dernier, qu'est celui des circonstances de la nomination du dernier team pour driver les affaires du Maroc... Mais voilà qu'un deuxième coup un peu dur!

Je ne sais pas ce qui se passe avec les routes marocaines, ne croiseront-elles jamais celles du monde pour réussir un event d'envergure... Toutes les déceptions liées aux différentes candidatures à l'organisation du mondial de football reviennent à l'esprit... avec fracas!

Le pourquoi est encore plus démoralisant pour le traiter ici.