Tuesday, August 29, 2006

La vérité... et les nouveaux habits ;)

J'ai déjà publié un post sur ce message de "vérité". A l'occasion des nouveaux habits (qui ne font pas du tout le moine...) de mon blog et du fait que la vidéo du message est depuis disponible sur Youtube, je vous refais ça. Enjoy...

Tuesday, August 22, 2006

Le Liban des autres

Anis et Adnane. Deux jumeaux d’à peine plus qu’un an vivent à Londres avec Rajaa, leur mère, marocaine de nationalité. Ils sont pleins de vie et ont connu le Maroc plus que leur pays, l’Angleterre, puisque après leur naissance, Rajaa les a emmené chez ses parents à Casablanca pour partager les tâches avec sœurs, cousines et autres personnes qui ont trouvé en ces quelques semaines avec ces deux anges calmes, beaux et souriants, des moments de plaisir et se sont vu s’y attacher d’une manière particulière.

Cet attachement, Aziz, beau frère de Rajaa, l’a vécu plus que quiconque. Les deux bambins avaient l’habitude de commencer à s’agiter dès que Aziz franchi le pas du rez-de-chaussée de la maison, quand bien même ils se trouvaient au deuxième ! Ils criaient et s’impatientaient pour que Aziz vienne rapidement les prendre dans ses bras, pousser des rires à très haute voix pour les faire rire, les prendre en photos ou les filmer pour la nième fois avec son téléphone portable.

Aziz a tellement mal vécu leur départ pour Londres qu’il ne voulait presque plus rentrer à la maison à cause de cette idée ne plus les retrouver remplissant la maison avec leurs éclats de rire. Il n’arrêtait pas d’en parler à longueur de journée. C’est dure la séparation, très dure. Toutefois une autre séparation est, jusqu’au jour d’aujourd’hui, vécue par Anis et Adnane. Celle de leur père. Oui, je n’ai pas encore parlé de Bichar. Ce commercial de téléphones mobiles au centre de Londres, père des deux petits et mari de la très gentille et souriante Rajaa.

Bichar, jeune anglais de naissance et de nationalité, musulman, londonien d’origine bangladeshi. Il mène une vie tranquille partagée entre une passion pour les gadgets électroniques dernier cri et une autre pour les produits de luxe hors de prix qu’il adore offrir à sa femme, ses proches et amis. Ce jeune homme ne compte pas, ne veut pas compter et considère que tout ce qui peut faire plaisir à un proche vaut beaucoup plus que son prix. Et si Bichar est connu à Londres pour une chose, c’est qu’il n’hésite devant rien pour faire plaisir ou rendre service. C’est sa devise et il en est convaincu.

Une bande de copains décide de partir à Bierut pour passer quelques jours dans cette merveilleuse ville. Ils invitent l’ami de tout le monde, Bichar. Le voyage commence bien, de belles balades, très beau pays, des gens très sympas. Mais les copains ne sont pas toujours ceux qui l’on croit.

En acceptant de porter les cartes de crédits de ses copains sans même les vérifier et, pis encore, aller à la banque chercher de l’argent pour eux, Bichar se fait tout simplement coffrer pour détention de fausses cartes de crédit. Et ce n’est que le début. Une descente de la police libanaise à l’hôtel et des passeports font leur apparition. Le délit est grave, la police n’est pas anglaise, les droits des suspects le sont encore moins. Les choses se corsent pour Bichar qui ne sait plus où donner de la tête.

Il réussit à rentrer en contact avec Rajaa, sa femme qui s’affole et qui entreprend de longs et éprouvants pourparlers téléphoniques avec un avocat libanais qui a une gourmandise ostentatoire de Livres Sterling qui dépasse de loin sa capacité à démêler les liens de Bichar, désormais entérinés, avec ses ‘copains’ de voyage par les PVs de police locale.

Bichar pleure au téléphone, fait pleurer sa Rajaa, qui elle-même fait pleurer ses proches à Casablanca. Aziz ne peut s’empêcher d’en vouloir à Bichar sa naïveté, mais surtout le sort de Anis et Adnane. Aziz n’arrête pas de penser à ces deux anges en les regardant sur son téléphone sans arrêt.
L’avocat qui habite le sud Liban trouve un moyen pour débarrasser Bichar des conséquences de sa naïveté. Londres respire et Casa avec. Quelques jours encore. Oui, l’avocat en veut encore de ces billets à l’effigie de sa majesté Elisabeth. Oui, il a finalement trouvé un arrangement avec monsieur le juge. Oui, dans une semaine Bichar sort de l’obscurité et de la famine dont il a fait connaissance pour la première fois de sa vie. Ouf, Rajaa respire et retrouve un sourire. Non pas son sourire habituel qui ne décolle jamais de son visage, mais un autre, tout petit.

L’avocat aspire les derniers billets. Bichar se prépare à sortir de sa geôle, à repartir vers son pays, à un état d’esprit nouveau qui sera plus raisonnable. Il se dit ‘plus jamais ça’, ‘plus jamais cette confiance’. La responsabilité est différente, sa moitié et ses enfants ne doivent en aucun cas revivre une chose pareille. Jamais. Et voilà, la décision est tombée. Tout est en place. Londres prépare le retour de l’absent, car Bichar sort exactement le 12 juillet et prend le premier vol Bierut - Londres.

Mais ce jour commence tôt et de manière insoupçonnée. Eh oui. Israël attaque le sud Liban. Non, personne ne bouge. Personne ne sort, ni rentre d’ailleurs. Ni Rajaa, ni personne, ne croit ce qui défile à la télé en boucle. Allô, l’avocat amateur de Livres ? Désolé, il est parti voir s’il reste des ponts pour monter vers le nord. Non, mais vous rigolez ? Le temps s’arrête de tourner pour beaucoup de gens.

Puis d’autres questions s’invitent aux débats sans fin sur le sort de Bichar. Et si la prison est bombardée, comment ils vont faire ? Y aura t il quelqu’un pour venir en aide à ceux restés enfermés? Si tout le monde fuit vers le nord, qui donne à manger aux prisonniers ? Y a-t-il des lois internationales spéciales pour les prisonniers civils ? Et encore plus de questions, de larmes, de scrutation de bulletins d’informations de tout genre, de désespoir.

Anis, Adnane et Rajaa continuent à attendre leur bien aimé, Bichar. Sans contact avec lui depuis le début des hostilités. Les consulats et ambassades sont occupés par les civils libres. Les prisonniers (à tort ou à raison) c’est une autre histoire.

Mon cœur est avec les trois. Avec Bichar. Je lui souhaite de s’en sortir et de retrouver sa famille à Londres. J’espère que ses proches garderont espoir, que cette sale guerre prendra rapidement fin, non seulement pour Bichar et sa famille, mais pour tous ceux qui en souffrent.

P.S. : L’histoire racontée ci-dessus est vraie. Les noms de toutes les personnes sont changés par respect aux intéressés.

Aziz, mon ami, j’espère que ce texte consolera ton chagrin pour ces deux enfants qui ont eu tant d’influence sur toi. Je l’ai écrit pour témoigner de l’amour que tu leur portes. Puisse Dieu aider leur père à s’en sortir et sa femme à affronter son sort.

UPDATE : Parait que Bichar quitte le Liban en septembre, que Anis et Adnane ont commencé à marcher. Les retrouvailles seront certainement particulières…

Mood of the already ex-summer!


Attention: Cette vidéo ne reflète pas du tout la performance de ce groupe exceptionnel. Si vous voulez une version mp3 impec de ce morceau, drop a mail.


Les Red Hot Chilli Peppers, avec leur album (double en fait), Stadium Arcadium ont rempli ces jours de bonnes vacances. Ce morceau-titre d'album, en particulier, a tourné en boucle dans mes oreilles (merci mme pour le w800i), en voiture, à l'hôtel et à la maison avant et après les différents petits voyages de ces jours de repos. La balade guitare m'a rappelé mes heures de déconnexion totale et rebobinage interminable de 'Estranged' des Guns N' Roses (album: Use your illusion I&II), Sound Garden, Jimi Hendrix, Roy Buchanan, Albert King, AC-DC, Pink Floyd, Dire Straits (qui m'ont appris la musique), U2, Iron Maiden... Oui ça fait un mélange trop bizzare, mais la liste n'est pas du tout exhaustive...!

Une des choses à faire pour cette reprise: dépoussierer mes K7 (Maxell- Chrome-type II, enregistrées chez Ouhmanne, rue d'Alsace-Mers Sultan, à 80 Dhs l'unité!!!!!!!).

Conseil: ne faites pas attention à la qualité de la vidéo, cet album des RHCP est VRAIMENT exceptionnel.

PS: Pour la fafa de St-Petersburgh.

Friday, August 04, 2006

What MoorishGirl Reads About Lebanon

Want to read what's hapenning in Lebanon with clerer eyes? Check how Laila (MoorishGirl) is reading all-around it:

In the New York Times, I read that Secretary of State Condoleeza Rice thought that the bloodshed in Lebanon represented the "birth pangs of a new Middle East." And I wondered: Did the Lebanese ask her to be the midwife?

In the Guardian, I read that, on July 27, Prime Minister Fouad Siniora pleaded with Rice, "Are we children of a lesser god? If you prick us do we not bleed?" And I wondered: Why did it take him 14 days to stand up and say something?

In the Khaleej Times, I read that several Egyptian newspapers were comparing Nasser in 1956 with Nasrallah in 2006. And I wondered: Did pan-Arabism work such miracles for us that you're wishing for pan-Islamism?

In Ynet, I read that the Yesha Rabbinical Council stated, "according to Jewish law, during a time of battle and war, there is no such term as 'innocents' of the enemy." And I wondered: Why is no one asking 'moderate' Jews to step forward and denounce these rabbis?

In the Washington Post, I read Charles Krauthammer say that, "in perhaps the most blatant terror campaign from the air since the London Blitz, Hezbollah is raining rockets on Israeli cities and villages." And I wondered: Has he not heard of the terror campaign of 9/11, of Qana, or, for that matter, of 'shock and awe,' which he so passionately championed?

In the Los Angeles Times, I read Alan Dershowitz propose a 'continuum of civilianity' for the Lebanese, whose women and children cannot 'always be counted as civilians.' And I wondered: Doesn't he sound just like Bin Laden arguing that there were no innocents in New York on September 11?

In Ha'aretz, I read an interview with Colonel A., in which he was asked about the deaths of Lebanese civilians and he responded: "Our soldiers who are killed in Bint Jbail are also civilians." And I wondered: Why didn't the reporter stop him and say, no, Israeli soldiers are not civilians. They are soldiers.

In the Huffington Post, I read Bill Maher claim, "There was no entity of Arabs called "Palestine" before Israel made the desert bloom." And I wondered: Would he get away with denying any other ethnic group's right to exist?

In an Agence France-Presse release, I read that Iranian President Mahmoud Ahmadinejjad said, "The real cure for the conflict is elimination of the Zionist regime, but there should be first an immediate ceasefire." And I wondered: How do you want to get a ceasefire from an entity whose existence you deny? And I also wondered: Why don't you battle it out with Bill Maher and leave the rest of us out of it?

In the Boston Herald, I read Patrick Buchanan state plainly, "America shares full moral and political responsibility for the massacre at Qana." And I wondered: Why am I hearing this from Pat Buchanan, of all people?

Thursday, August 03, 2006

Liban

Voici un lien vers le post de Tazi qui met une liste officielle des produits et équipements dont le Liban a besoin le plus en ce moment. L'image donne aussi une liste de possibilités d'aide faite par The Beirut Spring.

UPDATE: Vous pouvez agir au Maroc pour une aide directe du peuple libanais en leur achetant des médicaments qui seront collectés par l'Ordre des pharmaciens du Maroc, voir détails sur le site pharmacies.ma. Toujours via Tazi (Merci) :
"Il suffit de vous rendre chez votre pharmacie, d'acheter les médicaments et de préciser que c'est pour le Liban. Des collectes sont organisées par l'ordre des pharmaciens."

Wednesday, August 02, 2006

Castro and Castro S.A.

Qui a dit que les présidents élus (pfff pour le mot ‘élus’) dans les pays arabes sont les seuls présidents à vie et que c’est leurs enfants (ou proches) qui héritent du pouvoir après looooongue vie… au pouvoir?

El senior Fidel Castro Cruz, président de la République de Cuba, himself cède, au travers d’une lettre à la nation, le pouvoir pour quelques semaines à son frère Raul, deuxième figure de la révolution, comme disent les suiveurs des affaires cubaines. On parle d’une ‘transition’ préparée de longue date pour pérenniser la ‘révolution’…

Chacun voit ce pays-système à sa façon : Y a ceux comme le gouverneur de la Floride, Jeb Bush, et (quelle sur surprise!) frère du président G.W. Bush, qui, lui, s’inquiète d’une hausse de l’immigration clandestine vers sa Floride si le Fidel meurt.

Quant à moi, je ne m’intéresse aujourd’hui à ce beau pays de Salsa (remarquez quand même beau, salsa…) que pour son efficacité en matière d’alphabétisation. Avec un taux d’alphabétisation de 97% de la population (2003), faut dire que c’est un taux qui n’est même pas dans les rêves les plus fous de nous autres marocains, et nous ne sommes pas les seules. En voulant découvrir plus sur le ‘programme national cubain d'alphabétisation' dit ‘Yo, si puedo!’ (voir ici), j’ai eu droit à une bonne surprise, merci Google.

En effet, chez Bush (le président pas son frère le gouverneur) le programme de la Maison Blanche pour l’excellence de l’éducation des américains d’origine hispanique (White House Initiative on Educational Excellence for Hispanic Americans) qui est une initiative qui vise los hispanos de tout age, porte le nom de ‘Yo, si Puedo!’ voir le site en Espagnol yosipuedo.gov qui devient yesican.gov en anglais…

Une autre drôlerie que je n’ai pas trouvé si drôle que ça quand j’ai re-pensé à la situation de mon pays. Lisez de vous-même cette dépêche de l’ACN (Agence Cubaine d’Information) :

Méthode d’alphabétisation cubaine sera utilisée à Carthagène
La Havane, 28.07.06 La méthode cubaine d’alphabétisation « Yo sí puedo » sera utilisée dans la ville colombienne de Carthagène où la coopération s’élargira aux domaines du sport et de la santé.
D’après Nicolas Curi, maire de la ville, 2% de la population de la ville est illettrée.
Curi a participé dans la cérémonie du 26 Juillet, Jour de la rébellion nationale cubaine, où a participé également la délégation de Cuba aux Jeux centraméricains et caraïbes, qui se réalisent à Carthagène.

Je sais que les '2% ' vous frustre aussi…