Friday, December 05, 2008

Vicky Cristina Barcelona & Me...


Aujourd’hui a été juste un autre jour ordinaire. Réunion assez quelconque en milieu de journée. Déjeuner encore plus quelconque. Afternoon pas mal. Cocktail PR très ennuyeux malgré… tout. Je me suis éclipsé sans vagues. Volonté de rester zen ce soir. Back home. Checked school day avec mon jeune homme de fils. Tout va bien à part sa connexion clandestine et son addiction à facebook. Pas grave cette fois-ci. Enlevé le bleu de travail. Quoi de neuf au ciné ? Wow, un Woody Allen ? No way, run to it.

Vicky Cristina Barcelona. Un conseil : ne faites rien avant d’aller voir ce film magistral. Je suis sérieux, arrêtez tout, allez voir tout de suite. Now.

En plein film, je me disais avec une voix audible : Put***, pourquoi on ne voit un vrai bon film que quand Woody Allen décide d’en faire un ?!! Est-il le seul génie sur terre ?

Comment ce monsieur fait pour comprendre si bien les choses ? Comment peut-il surtout les illustrer si bien ? Pourquoi, à chaque fois, il nous torture presque à nous montrer des réalités envers lesquelles on s’acharne tant à lutter ?

Pas de réponse si ce n’est peut-être qu’il est effectivement le seul génie du cinéma.

De très belles femmes avec de longs cous et des regards à tomber malade. Un très beau mec, tombeur aussi de toutes les femmes. Barcelone, la ville de mes souvenirs et mes rêves avec ses couloirs, ses parcs, son Gaudi qui rend lui aussi malade. Tellement c’est beau. Et puis, le reste. Le plus important. Le vrai. Les conversations qu’on ressent comme une baffe à chaque phrase. Les mots. Incroyable. Les mots qui font sourire, rire, réfléchir. Conversations qui font insulter nerveusement Woody Allen pour le fait qu’il ait pensé à ce genre de choses aussi intimes – under skin. Des folies attachantes, elles l’ont toujours été. Recherche d’équilibre jamais trouvable. Où quelque part peut-être sur un fin fil de violence entre les folies les plus démentes et l’affection la plus pure et la plus basique. Qui sait ? Personne.

Le salop de Woody Allen violente ses fans et leur donne les mêmes complications qu’eux-mêmes vivent dans leur vraie vie. Limite jouissif. Limite insupportable. Dans tous les cas, magique. Merci, espèce de salop.

Maintenant, après mes multiples déménagements je dois trouver ton portrait que j’avais découpé d’un magazine il y a de longues années. Je le mettrais dans un cadre et accrocherai dans ma cuisine. Peut-être.

Pour le moment, je reste zen et je déguste mon exquis cigare. Diana Krall est là. Elle joue et chante pour moi. Volume 4. Mon fils dort. Honteux de fumer à cette heure-ci quand quelqu’un dort à quelques mètres. Il est gentil avec moi mon fils bien qu’il a un odorat extrêmement délicat. Oui c’est un moment de paix. Ma connexion sucks, mais bon. L’équilibre est sur le fin fil de violence entre paix et folie démente…

Monday, December 01, 2008